Les bureaux : un véritable levier de performance pour les entreprises

Les principaux enseignements de l’étude Paris Workplace 2014 : Quel regard portent les entreprises et leurs collaborateurs sur leur immeuble de bureaux ? Les cadres franciliens sont globalement satisfaits de leurs bureaux, mais avec des écarts sensibles selon les territoires.

Plus des trois quarts des cadres interrogés se déclarent satisfaits de leurs bureaux, dont 15% se disent même « très satisfaits ». Les territoires d’hyper-satisfaction (au-delà de 80 %) sont Paris Centre Ouest (arrondissements 8, 9 et 16 et 17), Paris-Centre (arrondissements 3,4,10,11), Paris Est (arrondissements 12,13) ainsi que la première couronne Nord. Les territoires d’hypo-satisfaction (en dessous de 70%) sont La Défense, Neuilly- Levallois et la couronne Sud de Paris.

Le centre de Paris est considéré comme le lieu d’implantation optimal pour la performance de l’entreprise

Les cadres, lorsqu’on leur demande l’emplacement optimum pour la performance de leur entreprise, privilégient le centre de Paris (Etoile-Opéra, 33%), devant les autres quartiers de Paris (20%). Le quartier de la Défense et les Hauts-de-Seine (hors La Défense) arrivent à égalité en troisième position avec 17% de préférence. La Seine-Saint-Denis (7%) et le Val de Marne (6%) ferment la marche.

Les cadres exerçant dans le Quartier Central des Affaires de Paris (QCA, soit les arrondissements 8-9-16 et 17) sont attachés à leur bureau et son lieu d’implantation ; ils sont 64% à ressentir un sentiment de « fierté » et une majorité déclare qu’ils n’envisageraient de quitter Paris qu’en échange d’une hausse de rémunération supérieure à 20%.

De la même manière, les trois quarts des dirigeants implantés dans le QCA préfèrent avoir « des locaux plus petits, situés dans Paris » plutôt que « plus spacieux, situés en dehors de Paris ».

Chez les cadres, les moins de 35 ans sont plus nombreux que leurs aînés à estimer que leur entreprise serait plus performante dans le QCA (38% vs 29%). Ils plébiscitent la centralité du quartier, peut-être parce qu’ils sont plus sensibles à la proximité avec leur réseau personnel (74% la jugent importante vs 66% pour les +50 ans).

Les cadres, bien davantage que les dirigeants, estiment que leurs bureaux ont un impact (positif ou négatif) sur la performance de leur entreprise

Pour les cadres, les bureaux "comptent", c'est à dire qu'ils estiment très majoritairement que leur lieu de travail a un impact à la fois sur leur bien-être (90%) et leur motivation au travail (83%), sur leur travail en équipe (84%), sur l'image de l'entreprise (81%) et son attractivité pour les candidats potentiels (73%).

A contrario, les dirigeants attribuent beaucoup moins de "pouvoirs" aux bureaux. En particulier les dirigeants ne sont que 59 % à considérer que leurs bureaux ont un impact (positif ou négatif) sur la performance de leur entreprise, contre 76 % des cadres. Idem sur la contribution des bureaux au développement commercial (49 % pour les dirigeants vs 70 % pour les cadres), à la fidélisation des salariés (50% vs 78%) ou à la créativité des équipes (48 % vs 72%).

L’influence des bureaux sur le talent management est également soulignée par les cadres : 78% des cadres estiment que leurs bureaux ont un impact sur la fidélisation des salariés et l’attraction de nouveaux talents.

Les quartiers mixtes sont plébiscités

A choisir, 85% des dirigeants et 72% des cadres favoriseraient une implantation au sein d’un quartier mixte mêlant logements, commerces et bureaux plutôt que dans un quartier essentiellement composé de bureaux.

Le quartier environnant le bureau est une composante centrale de la satisfaction : cadres comme dirigeants se disent particulièrement sensibles à l’animation du quartier, à la présence de lieux de restauration et de loisirs, de commodités et de commerces, et cela influe sur la satisfaction globale à l’égard de ses bureaux. Ainsi 41% des cadres travaillant dans le QCA se disent très satisfaits de la présence de commodités et de commerces contre 22% des cadres travaillant à La Défense.

Le paradoxe de la Seine-Saint-Denis : alors que le territoire souffre toujours d'une image extérieure dégradée, les cadres qui y travaillent affichent un niveau de satisfaction plutôt élevé.

Le territoire provoque un effet répulsif auprès des cadres qui n’y travaillent pas : seul 1 % d’entre eux voit dans le département un lieu optimum de performance pour leur entreprise.

Renversement complet quand cette même question est posée aux cadres travaillant en Seine-Saint-Denis : 46% estiment que c'est le territoire où leur entreprise serait la plus performante, preuve qu’il y a une importante distorsion entre la perception extérieure - souvent négative - et la perception issue de l’expérience réelle. Par ailleurs, les cadres de la Seine-Saint-Denis ils sont 77% à se déclarer satisfaits de leurs bureaux, soit une moyenne supérieure aux autres départements limitrophes de Paris (Hauts-de-Seine 73%, Val de Marne 72%).

Les femmes encore plus sensibles à la localisation de leur lieu de travail

Les femmes sont plus sensibles que les hommes à la localisation de leurs bureaux dès lors qu’ils leur permettent de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle : elles sont ainsi 78% à considérer que le temps de trajet est très important vs 65% des hommes.

C’est pourquoi, elles sont majoritairement plus nombreuses à privilégier des « bureaux plus petits situés dans Paris » plutôt que « plus spacieux en dehors de Paris » (61% vs 46% pour les hommes).

Elles plébiscitent les quartiers mixtes et considèrent à 43% la présence de commodités et de commerces comme très importante vs 31% pour les hommes.

Par ailleurs, elles sont davantage sensibles à la sécurité sur et autour du lieu de travail : la sécurité sur le lieu de travail étant très important pour 59 % des femmes vs 47 % des hommes.

Elles accordent aussi davantage d’attention que leurs homologues masculins au confort de leur poste de travail, critère considéré comme très important par 68% d’entre elles contre 54% des hommes.

Au-delà de deux heures de trajet quotidien, l’insatisfaction à l’égard de ses bureaux augmente fortement

Sans surprise, le temps de trajet domicile-travail pèse fortement sur le niveau de satisfaction globale des cadres : ceux qui ont un temps de trajet quotidien supérieur à deux heures sont 36% à se dire insatisfaits de leurs bureaux, soit 12 points de plus que la moyenne des cadres.