Baptiste Bonnichon : « La localisation et l’âme du lieu sont deux facteurs clés, notre génération cherche à répondre à deux questions existentielles : gagner du temps et donner du sens ! »

Interview

Baptiste Bonnichon

Baptiste Bonnichon
Étudiant en Mastère Spécialisé « Management Urbain et Immobilier »
ESSEC Business School

Quelle image le siège social de votre employeur devra renvoyer ?

Ce n’est pas avec des clapiers à lapins que les entreprises vont faire rêver la nouvelle génération : il faut sortir de la boite ! Pour nous aujourd’hui l’aire est aux campus ouverts, aux sièges « totems », exprimant l’âme et la singularité de la société. Pour notre génération en quête de sens dans notre façon de consommer, de nouer des relations, ou de faire carrière, l’environnement de travail joue un rôle majeur. Il se doit d’être en accord avec les valeurs et la mission sociétale que défend l’entreprise. Par exemple, une entreprise qui se trouve dans un quartier assez standardisé, peu chaleureux, aura du mal à coller avec notre ambition de changer le monde.

Comment ces bureaux peuvent-ils être complémentaires du recours au télétravail ?

Au retour au bureau, les employés, et peut-être surtout les jeunes, doivent sentir cet « effet wahou », qui donne véritablement envie de se rendre au travail. J’imagine plus d’espaces, des endroits ouverts, une connexion avec la nature pour rompre la routine du travail à domicile, et bien sûr, des équipements de grande qualité au service des collaborateurs : connexion, mobilier, il faut que le bureau apporte un réel plus par rapport aux conditions que l’on trouve chez soi.

Dans quelques années, à quoi ressemblera selon vous le bureau idéal ?

J’aimerais un bureau proche d’espaces verts, proche de la nature, lumineux, où l’on peut sortir et faire une réunion sous un arbre par exemple. Un bureau où les services personnels viennent m’aider au cours de la journée, afin de me faire gagner du temps. Le bureau de demain, c’est un « package » de services auxquels on fait confiance, au service de l’allégement de la pression temporelle qui s’exerce de plus en plus sur notre génération.