Dimitri Boulte : "nos engagements, se vivent et s’expriment aujourd’hui sur notre lieu de travail"

Édito

La décennie s’annonçait « incertaine », « difficile », mais aussi « passionnante ». Ainsi présentions-nous en 2020 les résultats du Paris Workplace entre deux épisodes de confinement, et nous nous demandions : après la crise, où allons-nous travailler ? Dans ces temps tourmentés, où les thèses les plus contradictoires circulent sur l’avenir du bureau, le Paris Workplace offre un recul bienvenu. Par sa robustesse, son ancienneté et sa récurrence (16 600 salariés interrogés depuis 8 ans), il permet de faire la part des choses entre phénomènes conjoncturels et tendances profondes.

En matière d’habitudes de travail, à l’évidence la crise a révélé des demandes profondes : souhaits d’autonomie de la part des employés tout d’abord, et de confiance aussi. Des demandes d’espaces mieux adaptés aux nouvelles habitudes également, et une vraie envie de se retrouver, après des mois d’incertitude et de vie sociale en pointillé.

Nous l’observions au quotidien depuis quelques mois, et le vivons chaque jour un peu plus, la majorité des salariés croit encore au bureau. À ses bienfaits, même. Nous le constatons aujourd’hui de manière scientifique : une large majorité des personnes que nous avons interrogées souhaite dans l’idéal travailler la majorité de leur temps au bureau.

Mais de quels bureaux parlons-nous ? Et pourquoi y venons-nous ? Si la Covid-19 a brouillé les lignes entre nos vies personnelles et professionnelles, nos engagements, eux, se vivent et s’expriment aujourd’hui sur notre lieu de travail. Les bureaux « à impact » comme nous les baptisons, traduisent cette volonté d’implication personnelle de tous, à la hauteur du rôle que les entreprises doivent jouer dans notre société.

L’attention à l’environnement de travail global en sort donc renforcée. Le bureau ne se conçoit que dans son environnement (son quartier de travail, son offre de services, son environnement naturel et humain). Il est désormais tenu de « faire du bien » : aux salariés, à la société, à la planète. Voilà une grande (et lourde) responsabilité qui pèse sur les épaules du bureau, autrefois considéré comme un simple lieu de production. Cette évolution est néanmoins vertueuse et récompensera les employeurs qui ont perçu avant les autres la nécessité de faire de leurs lieux de travail le manifeste de leur engagement social et environnemental. Pour faire de ces « bureaux à impact » des bureaux qui apportent des solutions aux défis de notre époque.